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Les histoires de pouvoirs surnaturels, je n'y ai jamais cru et je m'étais promis de ne jamais y croire.
Jusqu'à ce que je visionne ces images :
Nicolas est embêté, vous ne pouvez pas savoir.
Ce type est blogueur.
Il n'est pas très sympathique, mais on en reparlera une autre fois.
Il n'est pas non plus plombier et là, on est pile poil dans le sujet.
Le blog de Nicolas fuit.
Quelque part, il y a une brèche, voire plusieurs.
Une fois, ce sont les billets qui disparaissent, une autre fois, ce sont les illustrations.
Nicolas n'est pas très sympathique ni plombier, mais il est assez carré de caractère.
C'est un type qui a de la méthode si vous voulez.
Mais hélas, c'est aussi un type qui a des a priori.
Pour lui, il n'y a pas de mystère, il n'y a que des emm…
Nicolas est convaincu que c'est une souris qui fait du dégât.
Il a donc installé des tapettes tout autour de son clavier.
Non, il n'a pas oublié le fromage.
Pour bloguer dans ces conditions, Nicolas court aujourd'hui des risques.
C'est de coupe ratée dont il s'agit. Pas question de se demander ici comment rattraper un rendez-vous manqué avec un coiffeur que vous ne considérez pas (ou plus) en tant que coiffeur.
Voilà, vous aviez demandé ceci et vous y teniez. Vous vous en faisiez une fête. Or, c'est cela que le bougre a réalisé. Dire que vous vous en faisiez une fête.
Vos cheveux sont assez saccagés pour qu'il n'y ait rien d'autre à envisager, sinon attendre.
La difficulté revient donc à attendre sans penser à cette coiffure que vous n'aviez pas choisie. N'entreprenez donc surtout pas de cohabiter avec votre chevelure. Non, vous l'oubliez.
Le problème devient : patienter sans jamais penser à la tête que vous ne vouliez pas.
On sent bien que l'exercice est épineux, principalement au-dessus du front.
Vous avez le choix pour le surmonter -réflexologie, "transférologie", lâcher prise, yoga…- mais il arrive que cela ne suffise pas.
Dans ce cas (extrême), lancez-vous un défi.
Pour réussir, vous allez vous mobiliser.
Vous aurez une autre fixation.
Ou pas.
Sachez que vous êtes très peu à y arriver.
Si ça peut vous booster.
Or, le blogueur est sobre.
Et il n'est pas patraque.
Mais voilà, il est secoué du diaphragme.
On croit qu'il blogue en morse.
Eh bien non.
Ses amis lui ont fait peur.
Rien.
Le blogueur n'a peur de rien.
Il continue son bonhomme de chemin, oups par ci, oups par là.
Un jour il blogue pour de bon.
Le lendemain, il blogue à côté su clavier.
Toujours aussi bruyant.
Toujours intermittent.
Saute ruisseau.
Igor est un rude.
Il n'est pas seulement blogueur.
Et sa hardiesse n'a rien à voir avec son activité sur la Toile.
Igor s'en est aperçu.
Alors il a tenté de conjuguer deux caractéristiques qui peuvent aller chacune son chemin.
Sacré coucou.
Depuis quand Gontran organise-t-il des foires ? Je ne saurais pas le dire exactement, mais tout le monde l'a toujours connu organiser des foires et Gontran n'est pas tout jeune.
Foires aux vins, foires aux fromages, foires de Noël, foires des collectionneurs, foires à tout, foires à rien…
Gontran s'oppose à ce qu'y s'y vende ou s'y troque des produits courants. Il dit que c'est ce qui différencie ses foires des autres foires. Je suis sceptique. Même si, à ses foires à Neuneu, je ne vais pas.
Bref.
Gontran prévoit de mettre sur pieds une foire aux blogs.
Pour tous les blogueurs qui ne s'entendent plus avec leurs blogs.
Gontran a l'ambition de faire oeuvre utile : son idée, c'est que le blogueur se lasse forcément de son tête à tête avec son blog et que ce n'est pas bon non plus pour son blog, qui s'en aperçoit et s'en trouve humilié.
Gontran est moins sûr de lui qu'à l'ordinaire.
Bien qu'aussi agité qu'à la veille de toutes ses entreprises.
Dès qu'il a atteint les 100 inscriptions (*), il commande le chapiteau, fixe lieu et date et paie son adjoint (*).
(*) Cont@ct : fosse.malrockdie@gmail.com (son adjoint).
C'est mon pote Thibault qui m'a mis dans la confidence.
Il cherchait à échanger sa maison sur la côte picarde contre une maison "n'importe où ailleurs" (au départ, il l'aurait bien vue vers le Sud et les pieds dans l'eau chaude). En faisant moins de manières, il a trouvé.
Parce que question manières, Thibault est bien gentil, mais bon.
Il lui fallait trouver un toit "ailleurs" contre le sien et que l'on ne parle pas d'argent et que l'autre propriétaire nourrisse ses poissons et qu'il bichonne son blog.
De ses deux dernières exigences, Thibault avait décidé de parler au dernier moment.
Seulement le co-contractant n'osait pas, de son côté, soulever une difficulté : si Thibault ne s'engageait pas à dorloter son blog et à faire s'envoler le canari que son voisin lui avait confié en garde, eh bien, rien ne serait possible. Il verrait à ôter cette épine de son pied en rencontrant Thibault.
Thibault et l'autre se sont vus.
L'autre a horreur des poissons.
Thibault n'aime les canaris qu'en cage.
Au bout de cinq heures de discussion, l'autre et Thibault ont cédé.
Chacun trouverait une explication à avancer le jour où il faudrait rendre les clés, les poissons sur le ventre, le canari prisonnier, du moment qu'il laissait les lieux propres.
L'échange de blogs a été conclu dans la foulée : Thibault allait administrer le blog de l'autre et vice versa.
C'est que chacun avait ainsi déjà l'explication pour les poissons et le canari.
"IRL, on ne peut se mettre à la place de personne".
"Il faut aimer les prunes", soupirait l'autre jour un blogueur (*).
Je le connais bien, ce blogueur, et je me disais "C'est bien fait pour ta pomme" : je ne suis pas méchant, je n'ai rien contre ce type, mais pour me faire rire, à "prunes", j'ai automatiquement associé "pommes".
J'aurais très bien pu me dire à la place : "Parce que tu es tombé dans les pommes".
J'aurais mieux fait car ce blogueur paraissait défait.
Mais la présence d'esprit, ce n'est pas moi.
Alors, à sa plainte de bloguer pour des cacahuètes, j'ai répondu par un grognement.
Pour qu'il continue à se lamenter puisque c'était ce qu'il souhaitait.
Mais il s'est tu, bon dieu que ce blogueur allait mal (et comme j'avais été aveugle).
J'ai donc risqué une réplique : "Mais en bloguant, tu te fais plaisir. Et le plaisir, ça n'a pas de prix".
"Non", m'a-t-il sèchement rétorqué.
"Non ?" (j'étais éberlué).
"Mon plaisir ne se niche pas dans les prunes".
(*) Il s'appelle Jojo, mais il préfère le taire.
Dans son dos, on a taggé son blog.
Guy ne portera pas plainte.
Il n'aime pas bien.
Il trouve que le vandale s'est débrouillé, même s'il aurait à redire.
Rien n'est prévu, question législation.
Sur ce dernier point, Guy est formel.
Il sait que son assiduité ne compte pas : son blog est un espace virtuel et, de même que l'on ne se plaint pas qu'un décorateur vienne repeindre sa maison, on ne se lamente pas qu'un décorateur ait aménagé du rien.
Mon pote Edouard est un colosse. D'ailleurs, il regrette que ses parents n'aient pas été mieux inspirés pour le prénommer.
Qu'une conversation monte en mayonnaise, que l'on en vienne aux mains et Edouard s'interpose, il empêche un massacre.
On dirait qu'Edouard est fait pour tempérer les ardeurs.
Un chasseur de têtes a débusqué Edouard.
Pareille aptitude à lisser, ça se sait.
De là à savoir empêcher tout court, il n'y a qu'un pas.
Et patatras, c'est un modérateur zélé qu'est devenu Edouard.
Ecarter les commentaires infâmes ne l'a pas satisfait.
Il a censuré des internautes qui critiquaient sans haine.
Aujourd'hui, Edouard est très bien payé.
Mon ancien pote Edouard est servile. Ça m'amuse de penser à ses parents.
