Question.
Non, d'abord, c'est chic de passer, je suis toujours content de vous voir.
Mais c'est vrai, je suis un peu tendu.
J'avais hâte de vous dire pourquoi je n'avais pas donné de nouvelles alors que, conjointement, je vous avais bien en tête, même si vous n'étiez pas les seuls dont j'aie à m'occuper. Ceci explique d'ailleurs peut-être celà, j'y reviendrai.
J'étais donc pressé de vous expliquer et nerveux en même temps. Je ne suis pas du genre à chercher des arrangements, ce serait même bien l'inverse. Les "compromis", je ne m'y fais pas.
Cette histoire avec les compromis ne regarde que moi. Rien ne dit que vous et les raccords, ça n'aille pas comme sur des roulettes.
Or, même si, ici, c'est chez moi, même si ce n'est pas chez vous, il se trouve que vous êtes de passage. Tout le temps de votre visite, je ne suis plus tout à fait chez moi et vous êtes un peu chez vous. On occupe un espace commun et on se fiche du propriétaire. Je ne suis pas un gêneur non plus. Oui, j'ai des défauts, autant que vous, aussi peu également. Mais je tiens à ce que je vous ai dit avant : je n'ai pas dans l'idée de casser les pieds. Bref (vous n'auriez pas dit "bref", n'est-ce pas ?), dans l'espace que nous occupons, je ne peux pas ne pas composer.
Je ne vous apprends rien : composer n'est pas faire des compromis.
Je vous rappelle (si seulement ça ne servait à rien…) : le crispé, il veut dire de quoi il retourne.
Vous voilà.
Je ne sais pas combien de temps vous resterez, j'ai une contrainte : faire vite.
Donc, question (rien ne m'empêchera plus de la poser) :
"Quand vous avez assuré (bien, voire un peu plus, c'est une petite fierté) un déménagement au pied-levé, non, pas au pied-levé, là, je m'emballe un peu, merci de rayer "au pied-levé", les jours qui suivent, vous le vivez comment ?".
Sachant que le quotidien continue.
Sachant que s'y greffent les impondérables.
Je serais curieux de vos expériences.
Et, cette fois-ci, j'ai une de ces réserves de cigarettes.
Et n'allez pas imaginer que je cherche à vous remercier, n'allez pas rapprocher ce qui n'a rien à voir.
Il m'arrive de dire merci, exactement à votre cadence au demeurant. Mais si ce n'est pas le moment, je ne le dirai pas.
Pendant que je fais un café, vous pouvez jeter un oeil à une nouvelle page "Accueil personnalisé".
Et zut, on sonne.
Je vais voir et je reviens.
Si vous vous étiez fait à l'idée du café, je vous en prie. Tant que vous êtes là, le café n'est pas plus à moi qu'à vous. Rien ne nous empêche donc de vous en charger.
Je reviens.